2303046 pécheurs depuis jan 2004
dont 207 ce jour et 35 en ligne N'oublie pas que franchir une ligne blanche, c'est MAL !
Vaut mieux les sniffer.
|
Ce qu’il faut prévoir
GénéralitésIl faut savoir prendre le temps de se poser et de réfléchir au démontage. Enlever tel truc est-il nécessaire ? Dans quel ordre l’effectuer afin de ne pas se retrouver en galère (obligé de remonter des pièces) ? Etc. Par exemple, pour enlever le cadre il n’est pas nécessaire d’enlever le pignon de sortie de boite car on va démonter le bras oscillant. Mais si on démonte le moteur le PSB doit être enlevé et la roue arrière encore montée car son blocage est nécessaire pour enlever le PSB. Au démontage on pense en permancence au remontage. Il va falloir savoir où se trouve chaque pièce à remonter, dans quel sens et surtout quelles sont les vis à utiliser. On photographie donc au maximum chaque pièce et on scotche les vis la fixant dans leurs orifices pour ne pas les perdre et ne pas se tromper. Si la pièce doit être mise à nue, on utilise alors un petit sachet libellé pour les stocker. Lorsqu’on désosse entièrement une moto c’est l’occasion ou jamais de lui faire le nettoyage de sa vie. Un bon gros nettoyage bien fait prend plus de temps que ne le nécessite le démontage et le remontage. A prendre en compte. Pour nettoyer les pièces mes produits préférés sont l’essence (sur du sopalin ou sur une brosse à dent), le nettoyant à frein, cher mais utra efficace, la brosse métallique pour les pièces rouillés ou les métaux marqués et la laine de fer, moins agressive pour les métaux légèrements ternis. Attention lorsqu’il faut enlever une durit. Il faut souvent forcer et elle vient d’un coup. Si on ne prend pas soin de toujours fermer les yeux on risque de se prendre des projections (j’ai vécu l’essence dans les yeux et ça le fait mais alors pas du tout). Idéalement on nettoie bien toutes les vis et on les graisse un poil au remontage pour les protéger de l’oxydation et prévenir des difficultés lors d’un futur autre démontage. Certaines vis comme celles des disques de freins sont traditionnellement remontées au frein filet moyen (bleu, celui qu’on doit pouvoir redémonter). Mais ce n’est pas une obligation et j’ai monté les miennes à la graisse. L’avantage est que lorsque le vissage devient dur on sait que c’est parcequ’on est au bout, pas à cause d’une vis ou d’un filetage oxydé. Démontage, partie par partie
Roues. Pas de difficulté particulière sinon celle de soulever la moto et avoir les bons outils (parfois presque dédiés). Il faut qu’elle soit suffisament soulevée pour qu’on puisse passer la roue sous le garde boue (ou alors il faudra aussi démonter ce dernier). On commence par sortir les étriers de frein. Attention à ne pas actionner le levier car rééloigner les plaquettes par la suite (sans les abimer) ne sera pas facile. On enlève ensuite les axes de roue et on prend soin de récupérer les entretoises et de bien noter de quel côté de la roue elles proviennent. On peut éventuellement les mettre dans l’ordre sur l’axe afin de ne pas se tromper. On les regraissera si besoin avant de les remonter. On prévoit un endroit propre pour poser toutes les pièces démontée (par propre j’entends sans sable, terre ou autre). Attention à ne pas poser les roues démontées en appui sur les disques de frein, ça pourrait les voiler. Au remontage de l’avant on fera attention à bien repositionner le câble de vitesse le cas échéant. Au remontage de l’arrière on peut en profiter pour vérifier l’axage de la roue et la tension de la chaîne. Les axes doivent être serrés fermement. Avant de remonter la roue arrière on peut vérifier l’état des amortisseurs de couple en essayant de faire bouger la couronne arrière dans la roue. S’il y a du jeu, il faut les changer.
Batterie. On démonte toujours la borne négative avant la borne positive. La puissance dégagé lors d’un court circuit est énorme : si une clé tombe sur la batterie et entre en contact avec les deux bornes, elle fondra ! Axes. Pour chaque axe qu’on démonte (roues, bras oscillant, etc.) on remet toutes les entretoises, joints, circlip etc dessus dans le même ordre. On peut en profiter pour le regraisser au remontage. Faisceau. On le mitraille de photo pour être capable de refaire passer les fils aux bons endroits et de refaire les branchements (même si de nombreux garde fous sont présents). On étiquette les branchements, on rassemble les connectiques, bref on prend du temps pour s’assurer de la réussite du remontage. Moteur. L’idéal est d’avoir un ou deux pneus de bagnole pour le poser dessus. On bloque la roue arrière (et donc la chaîne) pour pouvoir dévisser le pignon de sortie de boîte et enlever la chaîne (ou alors faut avoir une clé à choc). On démonte ensuite les roues et on descends la moto sur les pneus. On note bien l’enfoncement des vis de maintien pour pouvoir le réaxer au remontage, puis on enlève les vis et on sort le moteur du cadre. Le mieux est de vidanger le moteur avant de le démonter pour que lors de sa manipulation de l’huile ne se loge pas à des endroits imprévus.
Bras oscillant. Super facile à démonter si notre moto a une béquille centrale. Autrement le mieux est le cric de l’autre côté de la béquille latérale, roue avant bloqué (par exemple contre un mur). On débloque l’axe du bras oscillant avant. Pas possible par contre dans le cas d’un bras oscillant renforcé traversé par la chaîne (à moins de savoir la dériveter). Technique similaire si on veut s’attaquer à l’(aux) amortisseur(s). Guidon / bracelets / câbles. Il y a un article sur le remplacement d’un guidon où tout est dit. Il faut démonter les commodos pour pouvoir enlever les câbles. On peut en profiter pour les graisser. Il faudra rerégler le jeu aux leviers et vérifier que la poignée de gaz ne se bloque pas lorsqu’on met le guidon en butée d’un côté ou de l’autre (à cause d’un mauvais cheminement des câbles). Repose pieds. Ils ne sont pas compliqués à démonter mais il faudra les régler correctement au remontage : déclenchement du contacteur de frein et hauteur du sélecteur. On ne démonte pas le sélecteur par la tige menant à la boîte de vitesse, mais par son attache à la boîte de vitesse. Roulements. Cela fera l’objet d’un article. L’entretienLorsqu’on démonte une moto ça peut être l’heure du grand nettoyage. Certains entretiens courant vont aussi devoir être faits, qu’on le veuille ou non :
La peintureUn bon peintre peut réparer les carénages cassés, voir rappés si le trou n’est pas trop grand. Les réparations s’apparentent à de la soudure et sont très solides. Les autocollants d’origine sont vendus à prix d’or, on peut en trouver des moins chers sur le net et il existe des personnes capable de les reproduire pour bien moins cher (ou le peintre peut les refaire s’ils ne sont pas trop complexes). Il est aussi posible de ne repeindre qu’une partie d’une pièce sans avoir à changer les autocollants indemnes Si on prévoit de repeindre son cadre ou ses jantes il y a quelques trucs à savoir. Tout d’abord la peinture est le plus souvent de l’époxy nécessitant un sablage (ou microbillage) et un passage au four après peinture. Cette peinture est moins sensible à la torsion et la chaleur et est donc plus résistante. Ce passage au four va nécessiter le démontage des roulements et donc leur remplacement (car l’extraction les abime). Il faut donc prévoir une soixantaine d’euros pour ceux du bras oscillant, plus éventuellement ceux des bielettes, et entre 20 et 30 euros par jante. Le surcoût peut être conséquent au final. Un cadre plus bras oscillant coûte environ 200 à 250 euros à repeindre, une paire de jantes entre 150 à 200 euros. Les filetages peuvent être protégés en y mettant des vis mais elles ne doivent jamais transpercer la pièce car si le peintre est un mongolien (comme le mien) il va peindre les deux côtés de la vis qui sera du coup impossible à extraire (sauf artillerie lourde). Le mieux est à mon avis de ne rien protéger et de tarauder les filetages. Les gros filetages doivent par contre être protégés, vérifie bien que ça a été fait. Les numéros du cadre doivent toujours être bien visibles car ils sont presques impossible à refrapper (il faudrait trouver exactement la même police de caractères). La petite plaque d’immatriculation doit avoir été reposée. Enfin toujours s’adresser au peintre directement, pas d’intermédiaire ou il y a risque de mauvaise communication (et vu ce que ça coûte ça serait dommage). |