Le vrai frelon, c’est elle ! Gaffe à la piqure...
A force d’entendre Malopignons me dire du bien de cette fameuse RDLC j’ai commencé à m’intéresser à la bête. "La TZ de route" , "la top sportive des années 80" , "smaller is better" ... miam, miaaam ! Et non contente d’avoir marqué son temps elle compte toujours nombre d’aficionados. Laurent a débuté dessus et l’a tellement bien prise en main qu’il s’amusait à chasser (enfumer ?) le kéké en sportive avec. La chasse à la sportive, ben tiens, je voudrais bien voir ça !
Hé ben j’ai eu droit à une démonstration ! Au secours !! Fidèle à lui même il rentre comme un fou dans les virages, ne coupe presque pas, prend du bon angle complètement sorti de la RD , bref faut se cracher dans les mains et débrancher pour le suivre sur ses terres. "Je t’ouvre la route." C’est vrai, il me l’a ouvert... de loin. Heureusement qu’il y avait la bonne odeur deu deux temps pour m’assurer qu’il était toujours devant. Bon faut dire aussi qu’il faisait un peu nuit et que la visière fumée ça n’aide pas trop. Mais de jour ça n’aurait pas été très différent, et au moins là j’ai des excuses.
Bien maniée une
RD est donc redoutable. C’est quand même un peu le supermotard de l’époque (et les grosses sportives n’étaient pas encore affutées
) : 60 ch, 140 kg, tous n’ont pas un rapport poids-puissance aussi flatteur. Et comme sur un supermot’ la plage d’utilisation est assez restreinte. Elle n’est pas plus compliquée à utiliser, très intuituve,
il suffit juste de tricoter correctement (j’aime bien cette expression ; pour bien tartiner, il faut savoir tricoter : logique !). Allez, à moi, à moi. Le démarrage se fait sur deux mètres à la poussette, ou au kick (j’y suis arrivé cette fois
). Faut mettre la clé de contact sur la bonne position par contre. Tout à droite c’est le mode parking et à gauche l’arrêt. Je ne sais pas s’il y’a un neimann ? Le bruit est discret, pas désagréable (vidéo). L’intensité du (petit) feu varie selon le régime. De nuit...
Heu, en fait, faut pas sortir de nuit. C’est parti.
Le train avant me donne l’impression de vivre sa vie de son côté. Peut être des roulements fatigués. La moto se balance facilement (faut dire que les pneus de vélos, ça aide : 10 cm de large !), la garde au sol est bonne, effectivement dans la virole ça le fait bien.
Le frein avant est correct, ça freine ce qu’il faut, sans plus, pas de façon très progressive. L’arrière n’est pas non plus génial à doser, un peu trop dur mais bon ça freine aussi, rien de vraiment handicapant. Le frein arrière de
ma CB 500 n’est pas meilleur. Niveau gommard elle est équipée de BT-45 qui allaient bien mais que Laurent bouffe en 2000 bornes !!!
Impressionnant, d’autant plus que ses Pilot Power lui font 6000 bornes sur
sa ZX-10R ... Les pressions qui vont bien sont 1,7 avant, 1,8 arrière (idem sur piste).
Le moteur est lui carrément excellent.
Pas aussi on/off que ce à quoi je m’attendais (décidement !), à bas régime point de salut puis la puissance débarque, suffisante pour ne pas être ridicule. Le compte-tours ne fonctionnant pas (et le tableau de bord n’étant pas d’origine) je ne peux pas donner les régimes exacts. Sa plage d’utilisation n’est pas trop restreinte, on arrive rapidement à y rester et à être efficace.
Elle est bien marquée, sans être brutale. Beeeuh en bas, et trop haut il ne donne plus rien. Mais après
le CR 500 dont j’ai adoré les accélérations, en voilà une autre ! Je commence à comprendre ce qu’aiment les fans du deux-temps !
Elle prend ses tours en vibrant comme il faut, pas évident à expliquer mais très envoûtant, peut être autant que le senti de piston sur
ma Duke . Je n’ai pas tenté les wheels mais paraît-il qu’elle va bien.
Pour le reste c’est assez pourri.
La boite est super chiante à utiliser, les rapports ne se verrouillent pas très bien (peut être que le sélecteur était trop haut), le point mort chiant à trouver,
les commodos pourris (je ne suis pas sûr qu’ils marchaient), les suspensions sèches, le tableau de bord pas d’origine et éclaté, pas de rétros, on peut démarrer avec la latérale dépliée... Moyen moins tout ça. Mais celle de Laurent est assez fatiguée. Faut dire qu’elle s’est bouffé un sanglier, un rail, un ravin, une falaise et j’en passe...
Une plus récente (1UA, 57V, 1WT,
31K ...) en bon état serait bien plus accueillante. Elle était réglée assez riche et donc pas en pleine possession de ses moyens. Les versions suivantes (YPVS) sont aussi dotées d’une douzaine de chevaux supplémentaires, de quoi le faire grave.
Sa consommation est dans les dix litres au cent. Elle n’est pas trop gloutonne en huile.
Au final je trouve ça super fendard d’avoir un vieux tromblon ne ressemblant à rien
avec lequel on peut envoyer le pâté super fort. En rallye, les meilleurs de la catégorie
"Classic" en sont équipés, si ça c’est pas un signe ? Les accélérations sont aussi sympa que celles de
ma Duke 2 , le chassis pas trop mauvais, la garde au sol va bien et les freins suffisent, y’a tout ce qu’il faut pour me séduire.
Je me vois définitivement bien faire la Transpy avec (1500 bornes de petites routes sur 2 ou 3 jours dans les Pyrénées).
Un jour, bientôt...
Actuellement Malopignons s’est fendu d’une Honda RS 250, un compé client dont il n’arrête pas de me dire du bien. Attention Laurent, ou je vais vouloir l’essayer celle-là aussi !
Ici, tout sur celle qui m’a possédé.