Une bonne moto polyvalente mais qui ne m’a pas charmé

JPEG Hop, hop les journées BM arrivent, je ne vais clairement pas rater ça. Déjà pour voir si la nouvelle R 1200 R est effectivement une évolution sportive de la R 1150 R, et puis pour quelques autres motos atypiques ou potentiellement séduisantes. Vendredi matin 10 heures, j’ai posé une demi RTT pour voir les nouveautés, viiite, les clééés !!
Mmmh, il est toujours aussi large le flat boxer, la R 1200 R est une grosse moto. Le plein fait ils me disent que je peux me balader une demi-heure. "- Heu, y’a personne qui ouvre la route comme les années précédentes ?" "- Non non, seulement le week end." Merde je ne sais plus comment on rejoint les virolos... A bord le possesseur d’une R 1150 R se sentira chez lui. La position est bien à la cool, pépère, peut être un peu vers l’arrière (mais comme je descends de ma ZX-6R je ne sais pas si mes sensations sont fiables). Ben si ça se veut sportif, niveau position c’est raté. Commodos à la cons, rétros suffisants, leviers réglables, petit saute vent, ABS, ESA, freinage assisté, je retrouve ce que j’ai déjà vu dans le reste de la gamme. Le bas des jambes est toujours en contact avec les cylindres à l’arrêt. La béquille n’a pas d’ergot, dommage, ça aurait été pratique.
JPEG Le démarrage fait penser à celui d’une caisse. Le couple de renversement est très peu présent. Je me lance et freine de suite pour voir ce que ça donne. Aouach, bien brutal le néophyte se fera probablement surprendre (et avec le poids de la bête... ). Il ne faut toutefois pas beaucoup de kilomètres pour le doser correctement. Curieusement j’ai eu la sensation d’avoir fait le tour de la moto en seulement quelques centaines de mêtres et une petite accélération. Et le bilan était mitigé. Malheureusement il s’est confirmé tout le long de mon essai.
C’est que ce n’est pas un roadster sportif comme j’espérais (notamment après avoir essayé la R 1150 R). Et s’il m’a fallu un moment pour rejoindre la virole lorsque j’ai tartiné je ne me suis pas amusé. Je croyais que BM cherchait à séduire les djeunz, à rendre leur motos plus funs, plus arsouillesques, ben là bof. Pas beaucoup mieux que la R 1150 R à mon goût. Bien sûr bien maniée elle est certainement très efficace, mais je ne l’ai pas trouvé rigolote, incitant à la connerie comme sait si bien faire KTM, par exemple. A mes yeux c’est toujours une moto sage. Et les "essayeurs" présents ne semblaient pas des chiens fous non plus. Pas sûr que le rajeunissement de la clientèle BM soit pour cette année.
JPEG Tout comme sur la R 1200 ST je ne suis pas arrivé à me lâcher dans la virole. J’avais peur de faire frotter son gros moteur et de me retrouver embarqué à l’extérieur du virage. C’est que la moto pèse son poids et la position dans la moto ne me convient pas. Pourtant l’angle pris n’était pas ridicule (j’ai pété un rétro sur un des ces panneaux métallique qu’on trouve planté à l’intérieur des virages quand ils vont les refaire), simplement je restais sur la défensive. Note que ce côté "mal à l’aise" m’est sûrement propre et un habitué se régalera probablement sur la R 1200 R. Semble t’il qu’elle avait aussi un système contrôlant la traction. Je ne me rappele pas l’avoir senti (je n’ai pas cherché à le déclencher).
Bref, la R 1200 R ne m’a pas fait kiffer dans la virole. Son chassis est pourtant très bon, doté en plus de l’ESA. Ce système permettant de régler le confort des suspensions au guidon ne change pas grand chose quand on tartine (du moins je n’ai pas vu la différence), mais surtout selon que le bitume soit nickel ou bosselé. Lorsqu’on se prend un dos d’âne où qu’on joue à enfoncer la moto à l’arrêt, le changement de comportement saute aux yeux. Sur sa route fétiche il doit falloir plusieurs passages pour sentir la différence. Le freinage est très bon une fois qu’on l’a pris en main.
JPEG Quant au moteur, il est toujours bien coupleux et s’énerve dans les tours. Il reprends assez bas (2000 tr/min) sans souci puis offre un couple bien généreux avant de mettre un coup de boost (aux environ de 5500 tr/min) jusqu’à la zone rouge. Un bon gros moteur bien plein mais dénué du petit je-ne-sais-quoi qui l’aurait rendu attachant. Il n’a pas contribué à rendre la partie viroleuse excitante et ne m’a curieusement pas séduit comme sur la R 1200 GS. Je ne sais pas pourquoi, (j’en attendais peut être beaucoup ?) il faudrait que je réessaye la GS à l’occasion. Pour ce qui est des wheels c’est facile comme tout en première. En deux c’est presque possible, en tirant sur le guidon comme un âne il ne me manquait plus grand chose pour prendre de la hauteur et arriver à les tenir un peu. Malgré tout ce ne doit pas être son jeu favori...
La vie à bord est bien sûr tout ce qu’il y a de plus agréable. Les commodos m’ont encore emmerdés, comme à chaque fois. Le tableau de bord est bien complet, compteur et compte-tours à aiguille, la partie digital affiche le rapport engagé en très gros et on retrouve les informations classiques. Un bémol à la conduite, il y a souvent un à-coup à la remise des gazs. Je ne crois pas que ça venait d’une injection qui hochette, à mon avis plutôt du cardan.
Le bilan n’est pas très positif. Le moteur ne m’a pas séduit. Le chassis, excellent au demeurant, n’est pas suffisament joueur à mon goût, peut être à cause de la position ou du poids de la moto. La vie à bord ne m’a pas plus plû que ça (commodos, à-coups). Son look est sans intérêt, ni moche (ce qui est positif pour une BM), ni beau. C’est une moto polyvalente, multi-usages et passe partout. Si elle ravira à n’en pas douter beaucoup de monde, elle ne m’a pas donné envie d’elle. Tout dépend de ce qu’on cherche : moi c’est du méchant fun, pour la polyvalence on verra plus tard. Dans la catégorie mon choix reste sur la CB 1300 S.

NOM

BMW R 1200 R

Cadre

En deux parties moteur et boîte intégrés à la structure portante

Type

Bicylindre à plat refroidi par air et huile

Empattement, Chasse

1495 mm, angle de 27,1°

Distribution

4 soupapes et un ACT par cylindre

Suspension avant

Telever BMW 35 mm, débattement 120 mm

Cylindrée

1170 cm3 (101 x 73 mm)

Suspension arrière

Monobras paralever, débattement 140 mm

Puissance

110 ch à 7500 tr/min, 11,7 mkg à 6000 tr/min

Frein avant

Double disques 320 mm, étriers 4 pistons

Rapport volumétrique

12 : 1, zone rouge à 8000 tr/min

Frein arrière

Simple disque 265 mm, étrier 2 pistons

Alimentation

Injection Bosch Motronic 45 mm

Pneus

Continental Road Attack 120/70 17 AV, 180/55 17 AR

Lubrification

Carter sec

Hauteur de selle

800 mm

Embrayage

Monodisque à sec, boite 6 vitesses

Réservoir

18 litres dont 3 de réserve

Vitesse max chrono

+200 km/h (constructeur)

Poids (avec pleins)

198 kg (223 kg)

Transmission secondaire

Par cardan, paralever

PRIX 2007

12 000 EUROS
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