22 octobre le dernier essai ! Mais on se fout de vous !! Non, ’scusez mais licenciement, formation, bébé j’ai pas trop vu le jour ces 6 derniers mois. D’ailleurs j’ai 5 autres CR en retard. Donc bah formation de 3 mois à paname et sieur SML a eu la gentillesse de me passer son fidèle destrier des villes abandonné quelques mois.
Hé ben c’est clair, la Deauville est super en ville. Très bonne protection quand il pleut, pas de chaîne à entretenir, fiable, facile d’accès et sans surprise, saine de châssis et de freinage, confortable, avec des vide-poches, une bonne capacité de chargement et enfin un appétit d’oiseau ! Quand je pense que son côté obscur l’a fait hésiter avec une Duke 2 comme traine couillon citadin je ne peux que louer Sébastien pour son bon choix, et le prêt de la bête la brèle .
Bien lotie d’origine, celle-ci est de plus suréquipée villarde : manchons, tablier, top-case, déflecteurs devant les mains, poignées chauffantes, auto(moto ?)-radio, machin aux leviers pour du grip, machin aux pédales pour protéger les bottes, bref une profusion d’équipement à se faire jalouser par un scoot !! Y’avait même un support GPS. Reste qu’un p’tit ABS n’aurait pas été de refus : il m’est arrivé de bloquer l’avant en freinant sur une bosse.
La moto est sans surprise, position droite et confortable, même si le mal au fion finissait un peu par venir après une heure de trajet sans bouger. J’avais aussi régulièrement des fourmis dans ma main droite. Freinage Brembo plutôt efficace à l’avant comme à l’arrière, embrayage et boite normales et rétros bien lisibles. Une horloge digitale bien pratique est présente au tableau de bord, qui est assez moche. Comme le reste de la moto en fait, mais ça a l’avantage de la rendre invisible aux yeux d’indésirables et de la retrouver là où je la stationnais après chaque weekend dans le sud...
En dynamique pas de surprise non plus, la moto est neutre, file droit malgré le top case et la bulle haute. Le moteur est mou et fade mais je dois avouer avoir bien malgré moi ressenti un peu de plaisir à la relance à certains régimes. Elle marche suffisamment pour toutes les utilisations normales mais le twin 650 à la courbe linéaire commence quand même à gueuler passé 140, où l’on doit être pas loin des 6000 tr/min pour une zone rouge à 8500...
La tendance du moteur est vraiment de se faire oublier au maximum. Pas de coup de boost, de bon senti de piston, de gros son. Juste une réponse docile à la poignée et un certain mécontentement à aller dans les tours. Elle incite à la conduite pépère pour laquelle elle nous remercie par une consommation très raisonnable, environ 6 litres au cent. On n’a par contre pas de jauge d’essence et le passage en réserve se fait manuellement. Et le tablier gênait bien la manÅ“uvre.
En fait la Deauville est ni plus ni moins qu’un gros scooter, au passage des vitesses près. En un peu mieux quand même, je pense de châssis, de choix de monte pneumatique, de mordant au freinage et en nombre de réponses aux saluts. Faut croire qu’avoir deux pédales et les pieds en arrière est rédhibitoire pour les scootéristes en devenir. Les malheureux se punissent tout seuls.
En bref une moto comme Honda sait les faire, calme saine et banale, parfaite pour un usage citadin. Par contre je dois avoir un peu toussé quand on m’a proposé une balade un week end avec cet engin. C’est sûrement très bien pour promener maman mais pas si on aime planter des freinages, arsouiller et jouir d’un moteur vivant et péchu. A moins de vouloir cacher son jeu et humilier quelque pseudo pilotes, ce que semble permettre sa garde au sol.