La Speedmaster possède le moteur de la 800 Bonneville, mais calé à 270°. Il reprend gentiment en bas, même en dessous de 3000 tr/min accélère agréablement par la suite et se lâche vraiment passé les 5500 tr/min, avec un petit coup de pied au cul.
Là encore, malgré un semblant de mollesse en bas le moteur ne m’a pas paru chiant. Par contre la garde au sol est forcément juste (crrr), custom oblige. De toute façon, ayant bloqué 4 fois l’avant
en freinant un peu fort durant l’essai, on sent qu’il vaut mieux ne pas trop solliciter les pneus. Le frein arrière, comme pour toutes les motos destinées au marché américain, est très bon, puissant et facilement dosable. 
Les pieds sont très en avant, la selle bien confortable et tout comme la boite de vitesses, les suspensions ne se sont pas faites remarquer. On sent l’empattement élevé dans les pif pafs, mais vu le type de moto, ce n’est pas vraimant génant.
Je ne me suis appercu que peu avant la fin de l’essai que la moto n’était pas démunie de compte tour et autres témoins : ils sont sur le réservoir !
Les poignées sont un peu épaisses et le contacteur est sous la selle, à la Harley.
09/05. Nouvelle essai, cette fois de la 900, afin de la comparer avec la Bonneville dont je descends (notamment le calage a 270°). Au final, trop peu de différence avec la 800 pour créer un autre compte rendu.
Position bien custom, pieds super en avant, buste en arrière et grosse selle confortable qui cale bien. La même position qu’en caisse quoi.
Poignées épaisses, commodos Triumph (sans appel de phare), leviers réglables, rétros efficaces. Le tableau de bord est un peu chiche et gagnerait à être plus lisible (contraste faible entre le fond et les chiffres). Le compte-tour et les voyants sont sur le réservoir, ce que j’ai trouvé peu pratique. Le bouchon du réservoir ne se ferme pas à clé et n’est pas sur charnière. La clé de contact est sous la selle. Le débéquillage nécessite d’aller chercher la latérale bien loin, un coup à se casser la gueule ça. 
Le passage de la première est bizarre, on a droit à un "chklong" et un enfoncement pas franc, donnant l’impression qu’en insistant on pourrait broyer la boite ?! Le moteur est moins souple que la Bonneville, cognant sous les 2000 (à cause du calage je pense). C’est généralement signe d’un moteur offrant un bon senti des pistons mais ce n’est pas le cas ici.
Le twin vibre plus que celui de la Bonneville mais on ne le sent pas battre, ou du moins à peine plus que sa soeur. Décevant ! La TRX, au calage identique, offrait un senti des pistons extraordinairement plus présent. Bizarre que ce soit si peu le cas sur la Speedmaster.
M’enfin le moteur n’est pas chiant pour autant, gagnant en force avec les tours et offrant un coup de boost assez marqué et une bonne patate à 5500 tr/min pour ne s’épuiser que peu avant la zone rouge, à 7500 tr/min. Il y avait moins de frein moteur que sur la Bonneville.
Le chassis est à la custom : à iéch.
Garde au sol nulle, pas évident à placer, désagréable à balancer et en général. On se fait éjecter sur les bosses. Le frein avant à double disque est trop puissant pour le pneu, qui décroche rapidement. L’arrière est sympa. Pas mon genre en bref, dommage que le calage à 270° se sente si peu. 