Ahh, on m’en aura dit du mal de la BM et de son moulin anémique... Tout comme des béhèmistes, à la réputation de père-tranquilles. Me voici donc à une journée porte ouverte prêt à faire une balade à la queue leu leu. Oui, les commodos BM sont particuliers, avec les clignotants de chaque coté, comme sur les HD, et avec leur bouton de rappel. Les leviers sont réglables, les poignées chauffantes, la selle est grave confortable et les repose-pieds un poil en arrière. Une horloge à aiguille trône au milieu du tableau de bord. Un petit coup de gaz au point mort fait sentir le couple de renversement, la moto se penchant légèrement sur la droite.
Ça y est, on part. Mais mais mais ? Mais ils vont vite ! Tiens, le mec fait frotter son custom ! Allez, on s’accroche. Ben ? Il réponds plutôt bien ce moteur ! Souple, coupleux jusqu’à 6000 tr/min et piétinant par la suite, un vrai twin, quoi ! Un moteur vivant. Bon, la moto est lourde alors on est pas scotché par les accélérations mais y’a quand même moyen de bien se faire plaisir. La boite se fait vite oublier. Les suspensions sont assez fermes, un bon point pour prendre de l’angle, ce pour quoi elle est aussi faite, d’ailleurs, chaussée de rassurants D207. Le freinage est très puissant et l’absence de plongée de la fourche grâce au système Telever met en confiance. L’arrière n’appelle pas non plus de critique. La moto ne disposait pas de l’ABS. Passé les mi-régimes, quelques vibrations apparaissent dans les repose-pieds et les poignées.
Il ne lui manque en fait qu’un peu plus de watts à haut régime et un poids plus contenu pour mériter d’entrer dans le genre roadster sportif. La R1200 R ?