Ouarf ! Ça fait un choc de monter dessus en descendant de la Duke ! On se demande comment on fait pour s’y caser !
La position est vraiment caricaturale, mais bizarrement on fini par s’y habituer. Le levier d’embrayage est toujours aussi physique, le frein arrière toujours aussi inexistant (on peut quand même bloquer la moto à l’arrêt... super
), et le frein avant toujours aussi exeptionnel de mordant et de puissance. Les rétros étaient moins pire que ceux de la 999.
Et le moteur ? Retrouve t’on l’envoûtement du twin de la 999 ?
Bon, d’abord la moto essayée était bridée (le tirage de la poignée s’en trouvait grandement raccourci). Mais même si le moteur était bien plus sympa que celui de la 996, il n’en restait pas moins assez linéaire et avec un senti des pistons peu présent, sauf à l’accélération. Par contre il était bien rond et procurait beaucoup de plaisir à la réaccélération en sortie de virage. 
Le chassis m’a semblé assez physique, il fallait l’accompagner et forcer sur le guidon pour la diriger. Je ne sais pas si les pneus étaient en cause (Mez3). Dans l’ensemble elle n’est pas très facile et n’aime pas le bitume fatigué.
06/05. Ouarf ! Ça fait un choc de monter dessus en descendant de la R1 !
Je rigole mais la position est moins facile. Je remarque aussi que les commodos font quand même un peu vieillots pour une moto de 2002, ainsi que l’impossibilité de lire les rétroviseurs sans baisser la tête (j’ai pas eu l’impression qu’ils étaient réglables). Bon allez, c’est parti pour un petit essai bis, mais full cette fois, hi hi hi.
Alors que ma japonaise n’est que douceur, la 998 est tout le contraire. L’embrayage est ferme et le levier (réglable) un peu trop large à mon goût (comme sur la GSX-R K5). L’embrayage glisse un peu (Damien avait refermé le carter), le frein moteur est piégeur si on relache un peu trop vite et les rapports claquent. La boite est dure, la poignée des gazs assez ferme lorsqu’on les remets... Tout ce qu’il faut pour dire que c’est une moto d’homme quoi. Il n’y a que la selle qui était plus confortable que sur la R1.
Niveau chassis les suspensions ont ete assouplies mais, même si c’était convenable,
l’amortissement était moins agréable que sur ma belle. Dans la virole elle appréciaient être un peu accompagnée, en déhanchant ou en sortant le buste, comme lors du premier essai et malgré une monte pneumatique différente (Power AR, Power race AV). Avec un arrière en 190 il est d’ailleurs impossible d’aller au bout. Je pense que le pneu est pincé et que la jante est sensée monter du 180. Damien venant de mettre un pneu de cette dimension, on devrait éclaircir ce mystère.
(08/05 : effectivement la jante est une 5,5 pouces, qui doit normalement acceuillir du 180. C’est la même jante que sur la 748 et Damien va à présent au bout de son pneu.)
La conduite était hyper crevante. Que le bitume soit à peine fatigué ou que je roule à basse vitesse et me voilà à l’agonie. Je n’ai pas trouvé le moyen de la conduire sans trop me fatiguer. Damien compte faire le tour d’Europe dessus avec nous, je ne sais pas comment il va faire. Bon, il m’a avoué que lui non plus...
Par contre dès qu’on attaque la moto devient presque confortable. Mais l’inscrire en courbe demande du temps, et cette phase ne doit pas être foirée car en cas de mauvaise trajectoire il ne faudra pas compter sur le frein arrière. Pas super présent à la base, ce dernier était HS au moment de l’essai à cause d’un problème très connu de surchauffe, sa proximité avec les tubulures d’échappement lui étant fatale (Olivier a aussi eu ce problème sur sa 996).
Le frein avant était lui très bon, mais quand même nettement en dessous de celui de la R1, notamment en feeling (PR16 powaaa !).
Pour ce qui est du moteur, sensé être le même que sur la 999 2003, je le trouve bien moins charmeur. Je crois que la 999 a une plus grosse boite à air, je ne sais pas si ça peut venir de là . En fait on entends bien le moteur mais on le sent peu (les coups de piston devraient être plus présents). Peut être qu’un pot aiderait un peu. Si je passe sur une 999 05 faudra se faire un petit comparo pour affiner les différences de sensations
(même si les 2005 ont le moteur de la 998S...). Quoi qu’il en soit il reprenait à 2000 sur les rapports intermédiaires (sûrement grâce à une bonne maîtrise de l’injection), passait un cap vers 5/6000 tr/min et poussait jusqu’au bout. Bout qui n’était toutefois pas beaucoup plus loin car vers 8000 tr/min elle nous rappelle que les hauts régimes ne sont pas sa tasse de thé
par des vibrations incitant à changer de rapport.
Le moteur m’aura tout de même bien plu, mais il surchauffait comme pas possible, sa température oscillant entre 60 et 100°. En ville bien sûr, mais parfois aussi sur route ! La chaleur était surtout sensible au niveau des mollets, pas des fesses. Il en dégagait tellement par moment que j’étais obligé d’écarter les jambes pour ne pas les faire frire... 