Ah, après bien des déboires, Olive a fini par trouver une Superlight, noyée sous du foin et des poules.
J’avais de serieux doutes sur la viabilité d’une telle grand mère et les sensations qu’elle pourrait fournir et pourtant non seulement elle a subi sans broncher un traitement de choc de 3000 km en 5 jours avec Olive mais je me suis en plus vraiment éclaté à son guidon.
Bon, il a quand même fallu lui offrir des révisions très complètes et un gros nettoyage mais au vu des délices dont elle est capable j’en connais un qui ne regrette rien.
Toute la moto est dans un très bon état. Les commodos sont particuliers, l’uniformisation que l’on voit de nos jours ne semble pas être passée par là .
Les voyants sont très difficile à voir (surtout au soleil) et les rétroviseurs à soufflet font penser à ceux de vieilles Ferrari.
Les leviers ne sont pas réglables. Malgré le changement de selle et le blindage 4 étoiles de mes fesses, le confort est spartiate. Et comme le guidon est d’origine plutôt haut, je ne vois pas comment on pouvait faire des bornes sans souffrir (avec un coussin bleu ?
).
Dans la virole la moto est d’origine assez camion, effet qu’Olivier a estompé en descendant le té et les bracelets sur la fourche. Ça restait néanmoins perfectible mais peu génant, la mémé étant très sympa à emmener, saine et facile. La confiance était vite là , la position bonne et les suspensions à peine trop fermes.
Le frein arrière était bien présent (je ne sais pas pourquoi ils l’ont enlevé depuis), et l’avant très efficace une fois chaud mais il était doté d’une course morte longue assez génante. L’embrayage, ajouré bien sûr, faisait des craquement sinistres au rétrogradages (brrr),
il n’a pas du supporter les 13 ans sous le foin. Le tirage de la poigée de gaz était un peu trop long.
Quand au moulin, assoiffés de puissance et de poussées délirantes : passez votre chemin ;
il a été conçu pour les épicuriens. Il prend ses tours lentement, mais avec force. Cette inertie est probablement la raison de sa bonne souplesse, il accepte de partir dès 2000 tr/min sur les rapports intermédiaires. Il est à l’aise dès 3000 tr/min et franchi un cap vers 5000 tr/min. Il a une bonne allonge entre 7 et 9000 tr/min mais elle n’a pas grand intérêt, le meilleur est avant.
Le senti des pistons est bien bon et on se régale vraiment dans la petite virole. Le frein moteur était peu présent, sauf au rétrogradage, où il était accompagné d’un superbe Raouuu.
En conclusion, si la Superlight sait être d’une grande efficacité dans la virole, elle saura aussi ravir ceux qui ont la sagesse de ne penser qu’à leur plaisir.
Une meule excellente.