Sur une moto comme dans la vie,
ce qui importe c’est le voyage et non la destination…
Quelle que soit ma monture j’ai toujours aimé rester le cul sur ma belle toute la journée. Etre peinard dans des coins peu fréquenté, trouver des routes qui vont bien, profiter de paysages de folie… Le bonheur. Ces périples durent souvent plusieurs jours et savoir gérer ses bagages, son équipement, la météo, le couchage, la fatigue et les flics n’est pas forcément évident.
Voilà donc l’expérience que j’ai retiré de mes balades, pour que les tiennes évitent les nombreuses emmerdes que j’ai subi.
La moto
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. S’il y a un truc que j’ai appris des Allemands c’est que quand on veut rouler, la moto importe peu. Ils prennent vraiment n’importe quoi pour se taper des heures de bécane, donc pas d’excuse de bagages qu’on ne peut pas transporter ou de selle trop dure, quand on veut, on peut !! (Ok, je veux bien exclure les trials et les pocket bike)
Bon allez, je te crois, ta selle est vraiment trop dure (lopette). Mais tu peux y remédier en mettant un cycliste sous ton pantalon, en amenant un coussin (oui mais bleu alors – rapport à mes balades en Duke ) ou en changeant (refaisant) la selle. Il faut aussi savoir que le cul se blinde, avec un peu d’entraînement les fesses sont capables de se contenter d’un banc de longues heures.
J’ai pu me rendre compte que le mal aux fesses arrive lorsqu’on est statique, comme sur l’autoroute. Si on prend des routes qui tournent on bouge généralement le buste, on change plus ou moins légèrement de position et on soulage ainsi brièvement mais suffisament une fesse, puis l’autre. Le mal aux fesses est plus long à venir (s’il vient).
Pour ce qui est de la protection, à moins de ne rouler que sur autoroute à haute vitesse, son absence n’est pas très génante. Jusqu’à 120 la pression du vent est vraiment supportable, même sur long trajet. Vient enfin la question du transport des bagages. N’importe quelle moto permet d’en emporter, au prix toutefois de montages plus ou moins fastidieux. Voyons ça en détail.
Les bagages
Il existe énormément de types de bagages, je ne vais pas parler de ceux à la diffusion confidentielle. Si tu en connais qui ne sont pas listés et qui devraient pourtant l’être parles-en moi, ainsi que leur avantages et inconvénients…
– Le sac à dos. C’est le plus simple, le plus commun, le plus pratique lorsqu’on a peu de choses à transporter. L’inconvénient est sa faible imperméabilité en général, sa faible contenance (à moins de taper dans les sacs de rando) et le danger pour la colonne vertébrale en cas de chute (certains sont prévus pour la moto et rembourrés dans le dos) si on transporte des objets durs ou aux formes pointues. Autre problème, il s’oublie assez facilement…
Malgré tout c’est mon favori. Il faut quand même faire gaffe à en prendre un solide car j’ai eu le cas d’un sac à dos bien chargé qui était à mi chemin de me lâcher après seulement 150 bornes !!
Le sac de réservoir
Un grand classique, avec un lecteur de carte intégré. Leur « étanchéité » se fait aussi grâce à une protection additionnelle (qui empèche de lire la carte ). Il peut s’attacher sur une protection de réservoir comme les Bagster, être magnétique, à ventouse ou sanglé. Impossible de ne pas en trouver un qui s’adaptera à sa moto. Il permet de transporter des objets lourds sans problème.
La sacoche magnétique a l’inconvénient de parfois rayer le réservoir, car des dépots magnétiques sont sur les aimants ou parceque le matériau utilisé n’est pas neutre (les frottements finissent par avoir raison du verni).
Les sacoches peuvent aussi être génantes à la conduite, sur la R1 c’est une telle horreur que je ne m’en sers plus. Elle peuvent de plus enclencher des commandes aux commodos lorsqu’on tourne le guidon (le coupe contact lorsqu’on fait une manoeuvre c’est moyen). Enfin les wheelings sont plus difficiles. Mais ce sac reste intéressant sur les roadsters ou autres motos où il ne gène pas à la conduite.
Les sacoches cavalières
Elles offrent un bon volume de chargement, ne se sentent pas à la conduite, permettent de rouler avec un sac à dos ou une passagère. Si ce sont celles d’origine (ou en option) elles seront sûrement aussi étanches, détacheables aisément et bien intégrées. Si ce sont des adaptables le tableau est moins intéressant. Il faut pouvoir les mettre de façon à ce qu’elles ne touchent pas le pot (donc ce ne sera pas possible sur toutes les motos).
En effet même s’il est en carbone ou titane ses parties métalliques feront fondre le plastique. Et niveau étanchéité ces sacoches sont une farce, elles disposent parfois d’une housse mais elles ne les recouvrent pas entièrement (la partie près de la roue reste exposée) et elles finissent par prendre l’eau. Elles ne sont pas forcément facile à installer (et donc à enlever et remettre) et rayent la coque arrière par leur frottements.
Le top case
Bon là on est dans le grand luxe. Un top case vient avec une attache spécifique, est étanche, de gros volume, facile à mettre et enlever, se ferme à clé, permet le stockage des casques lorsqu’on s’arrête… Que du bon. Il ne s’adapte toutefois pas sur toutes les motos, nécessite d’avoir en permanence sa fixation installée (c’est moche) est assez haut placé (pas top dans la virole en théorie, pas si génant que ça des les faits) et fait louvoyer la moto à haute vitesse. C’est aussi un investissement assez cher qu’on ne pourra pas forcément utiliser sur sa prochaine moto.
Le sac de selle.
Si on n’a pas de passager ni de sac à dos volumineux on peut se servir d’un sac de selle. Bagster en propose un étanche et de bonne capacité. Beaucoup de motards utilisent un sac cylindrique en toile imperméable assez large et tenu avec des sandows. Il a donc comme inconvénient de ne pas pouvoir être utilisé avec un passager ou un gros sac à dos, sauf si on a un porte bagage. Il faut aussi pouvoir l’attacher sans rayer la coque arrière. Un choix assez pratique pour celui qui voyage seul.
Bien vivre ses bagages
Protéger la peinture. Si on utilise une sacoche magnétique il faut veiller à nettoyer les aimants et à utiliser du cellophane contre les frottements. On peut aussi mettre un peu de scotch américains aux endroits bien exposés (rappel : ce genre de sacoche, comme celles à ventouses, doit toujours être sécurisé par une ’vraie’ attache ). Pour la coque arrière on peut aussi utiliser du cellophane mais le mieux est de mettre du scotch américain ou autre, en plusieurs couches si possible.
C’est grâce à ça que j’ai sauvé celle de la R1 durant mon tour d’Europe. Mais le top est un filet en plastique prévu pour et distribué par les enseignes d’accessoires. Il est fait en plastique mou et il a des mailles très raprochées. On le découpe si nécessaire et on le scotche. On peut aussi s’en servir sous un sac de réservoir sanglé. Attention toutefois la peinture peut malgré tout se ternir, une double couche peut être nécessaire.
Imperméabiliser ses bagages. Je ne sais pas ce que valent les bombes d’imperméabilisation (des fringues ou des bagages), mais je ne crois pas au miracle. Si nos bagages ne sont pas étanches de façon sûre (ou qu’on veut éviter toute mauvaise surprise), le mieux est de tout mettre dans des sacs plastique ou poubelle. La sacoche ou le bagage se trempera mais pas nos affaires. Devoir mettre un tee-shirt mouillé le lendemain d’une grosse averse ou en plein hiver, ça le fait moyen moins.
Le transport de l’antivol. Pour bien protéger la moto il faut idéalement l’attacher à un point fixe, donc prendre l’artillerie lourde (au propre comme au figuré), ce qui n’empèchera pas certains de démonter la roue pour partir avec notre belle. Si on privilégie l’encombrement on peut décider de se contenter d’un bloc disque. Il faut alors l’utiliser obligatoirement avec un cable ou autre pense-bête relié au guidon, sinon au démarrage il y a risque (choix multiple) : de gamelle, de garde-boue pété, de disque voilé ou cassé, de grand moment de solitude et j’en passe. Ce genre d’antivol n’est de plus que symbolique, certains malfrats se contentent de casser le disque.
En conclusion rien n’arrêtera un voleur décidé. Pour moi le meilleur des antivols est la discretion. Si on a des points de chute perdus dans la cambrousse, dans des lieux sécurisés ou à l’abri des regards d’une manière général, bref si on ne se fait pas repérer, le risque de vol est si faible que l’on peut se passer de protection. J’en emmene rarement lors de balades sur 3/4 jours en sportive convoitée, tout dépend de là où je vais et d’où sera la moto.
Se faire un kit de survie
On oublie tous quelque chose à un moment donné (qui pense toujours à sa brosse à dents ?). Donc pourquoi ne pas se faire une petite trousse de survie, qu’on emmene tout le temps sans se poser de question ?
Bon, je ne vais pas te faire la liste des trucs à emmener mais voici ce qui compose la mienne : kit crevaison à mèches, colle époxy bi-composants (type soudure à froid), boules quiès (pour l’autoroute ou les nuits entre potes ronfleurs), crème solaire, double des clés, petite brosse à dent, tube dentifrice, petit savon, échantillon de shampooing, stylo, petite carte de france (si je me perds grave) et sacs poubelle pour protéger mes affaires en cas de pluie. On pourrait y rajouter une petite pharmacie de secours, une photocopie de nos papiers, un constat d’accident et je ne sais pas, si t’as d’autres idées ?
Le confort
Pour rouler longtemps avec plaisir il faut être à l’aise et en forme (il n’y a pas que la moto qui doit avoir des watts !). Le bruit et une douleur quelconque (au cul, au dos, au bras..) sont des choses qui fatiguent. Voici des points à combattre, si tu en vois d’autres ou que tu as des astuces que je ne connais pas n’hésite pas :
– Le bruit. Outre la fatigue on se protège aussi des acouphènes en luttant contre le bruit. Pas trente six solutions de lutter, te diras-tu. En fait si. Déjà le bruit va varier selon les casques, « fermants » plus ou moins l’oreille, émettant plus ou moins de bruits aérodynamique.
Ensuite la moto et la façon dont le vent est dévié joue beaucoup. Enfin bien sûr les bouchons d’oreille. Mais lesquels ? A mon avis les meilleurs sont ceux en mousse, qui permettent de mieux rétablir les différences de pressions (en altitude) et restent bien en place. On peut aussi se faire des bouchons sur mesure chez un orthophoniste pour une centaine d’euros je crois.
Enfin certain utilisent des bouchons d’oreille pour la natation. Je ne sais pas ce que ça vaut en moto. Avant d’utiliser ces protections auditives il faut veiller à avoir les oreilles propre afin de ne pas tasser le sérumen au fond et de créer un autre bouchon bien génant.
La douleur
Contre le mal au cul : soit on le blinde (il s’atténue avec le temps) soit on met un cycliste (rembourré), soit on modifie la selle, soit on attache un coussin dessus (rigole pas, je l’ai fait avec la Duke et pour ma passagère sur la S4). Mais la douleur arrive souvent lorsqu’on reste assis sans bouger (comme sur l’autoroute). Si on se fait des routes à virolos on bougera alors suffisament sur la moto pour que la douleur mette beaucoup plus longtemps à se manifester (si elle se manifeste !).
Contre le mal de dos
ça peut arriver sur une nouvelle moto, ça passe avec un peu de temps (celui nécessaire au dos pour se muscler ). Certaines personnes seront mieux sur une sportive (où le poids du corps est mieux réparti), d’autres non. On peut se mettre une ceinture de maintien (mais le dos devient fainéant !) ou alors travailler la position en changeant de guidon (plus ou moins près, plus ou moins haut). Peut être que jouer sur les repose-pieds influe aussi sur le mal de dos je ne sais pas. Mal aux bras : est-on stressé ? Si oui on est crispé au guidon et les muscles fatiguent (c’est classique chez les débutants). Il faut que l’embrayage ne soit pas trop ferme et que les leviers soient dans le prolongement des avant-bras afin de ne pas les avoir « cassés ». On doit rouler avec le buste détendu. Pour le vérifier bouge les coudes en prenant tes virages, tu le verras de suite.
La fatigue
Rien n’y fait, la fatigue s’est quand même installée ? Tu roules en pensant à autre chose, les kilomètres défilent sans que tu ne t’en rendes compte, bref, tu « n’y es pas » ? Alors là danger, il faut se poser et prendre un truc sucré (mars, pate d’amandes) qui nous donnera un coup de fouet. On peut aussi prévoir le coup et manger des pâtes ou autres sucres lent la veille du départ. Note enfin qu’être déshydraté joue aussi, donc évite de faire le petit vieux caniculé. Si rien n’y fait et qu’on est pourtant à l’aise sur une moto qu’on a déjà bien en main (confort, pas de crispation, bruit pas trop présent, etc) ça peut être parcequ’on couve quelque chose ou bien parcequ’on est tout simplement moins endurant qu’avant (reste plus qu’à faire du sport alors !)…
La météo
Quand on part en balade il y a souvent un pari de fait sur la météo. le froid ou le chaud prononcé nous fatigueront si on les subit. Qui dit fatigue dit perte de concentration, risque de se faire surprendre, mauvais réflexes etc etc. Donc quand on part loin et longtemps il faut absolument être à l’aise au guidon.
Voici des façons de se protéger
Contre la pluie
La seule vraie protection est la combinaison, en une ou deux pièces.
Les fringues Goretex et autres cuirs traîtés finissent par laisser passer la flotte au bout d’un moment (qui peut dépasser l’heure complète néanmoins). Alors, en une ou deux pièces ? Je préfère en deux. D’abord parceque c’est plus simple à enfiler (on peut mettre les pieds dans un sac plastique pour ne pas pourrir l’intérieur du pantalon pluie et le sien par ricochet).
Ensuite par ce qu’on peut se servir du pantalon contre le froid (il coupe le vent et est très efficace). Enfin parceque lors d’orages d’été le haut me suffit, avoir les jambes trempées ne me gène pas plus que ça et elles sèchent vite en roulant (l’inconvénient est le slip mouillé et l’eau dans les grôles – shplouf).
Lorsqu’on veut se protéger intégralement on peut aussi prendre des surgants et des surbottes. Je déconseille complètement. Les surgants ne sont pas agréables du tout et parfois même génants, les surbottes sont une horreur aussi, se prenant dans le sélecteur ou le frein arrière, à fuir. Peut être en existe t’il des bien pensées et agréables mais je préfère mille fois avoir les mains et les pieds trempés et continuer à conduire sereinement qu’être au sec et emmerdé. D’autant que beaucoup de bottes sont d’une étanchéité exemplaire, et certains gants aussi, si on prend soin à bien mettre la combinaison de pluie par au dessus (sinon l’eau glisse sous l’avant-bras et rentre dedans, pas glop).
Contre le froid
Tout dépend de la température bien sûr. Un Damart sous un jean ou un cuir sera une surcouche appréciable. Une surveste ou un surpantalon de pluie aussi, car rien qu’en coupant le vent on se protège efficacement contre le froid. En ville c’est l’idéal, on ne craint ni le froid, ni la pluie. Un tour de cou jusqu’au menton sera aussi fort appréciable (je ne peux plus me passer du mien). Certain sont coupe-vent et imperméables, le top.
Les pieds seront au top dans de grosses chaussures ou mieux, des bottes impérméables. Les gants doivent aussi être généreusement dotés en ouate et étanches. Si on s’apprète à défier les éléments on peut utiliser des sur-gants ou sur-bottes de pluie. Le top pour les mains reste les manchons (les poignées chauffantes sont d’un confort appréciable mais pas ultime). Il existe aussi des tabliers pour se protéger les jambes, tout dépend de notre priorité, look ou confort. Si t’es en scoot je connais la tienne (ouuuh). La tête ne nécessite pas de protection pour peu qu’on soit en intégral. Il faudra rajouter un antibué (comme un Nolan PinLock) pour pouvoir garder sa visière fermée.
Contre le chaud
Ben ouais, contre le chaud aussi il faut se protéger, et pas qu’avec de la crème solaire ! On peut déjà mettre une visière fumée, plus agréable je trouve qu’une paire de lunettes de soleil dont la monture nous gènera. Pour le reste je sais bien que la tentation est grande de rouler à poil. Moi aussi j’aime ça. Mais j’ai pris l’habitude de sortir couvert et maintenant c’est comme avec la ceinture, sans protection je ne suis pas à l’aise.
Pour les gants l’idéal est le cuir ventilé. Pour la veste aussi d’ailleurs. Mais on peut se contenter d’un gilet de protection qu’on planquera (ou non) sous un jean. Un simple pantalon jean protègera un peu mais il faut savoir que si lui résiste un peu en cas de glissade, la chaleur est transmise à la peau qui elle, brûle ! L’idéal est donc un cuir aussi, si possible ventilé. Il existe des pantalons de protection qu’on glisse sous un jean ou un cuir suffisament large pour le laisser passer.
Les bottes se supportent assez bien, donc on va éviter les baskets, surtout si on est tout de cuir vétu (hé oui, faute de goût autrement). Lorsque ça tape sérieusement, n’hesite pas à te vider des bouteilles d’eau dessus jusqu’à ce que ça fasse floch floch quand tu marches. Tu passeras les 50 à 100 prochains kilomètres dans une fraîcheur bien enviable…
Le couchage
La formule que je préfère est la chambre d’hôtes, dans des coins bien reculés. La moto ne craint donc rien, l’accueil est très personnalisé, on peut discuter avec d’autres personnes voyageant, apprendre des choses sur la région. On y mange très bien le plus souvent, et de nombreuses chambres d’hôtes proposent aussi le repas le soir (la table d’hôtes). Le prix est le plus souvent très intéressant par rapport aux hôtels.
On arrive souvent à en trouver pour le soir même et lorsqu’une chambre d’hôtes est complete, les propriétaires connaissent souvent une autre personne à même de nous accueillir. Top. La différence avec les gîtes est qu’il n’y a normalement pas le nécessaire pour que l’on fasse notre propre cuisine et que le petit déjeuner est inclu.
Mais lorsque je vais dans une agglomération où que je dois dormir dans un lieu précis il est difficile de couper à l’hôtel. Beaucoup permettent d’arriver tard la nuit. Un autre couchage pratique et pas cher est le mobilehome. Beaucoup de campings proposent cette formule. On peut s’y faire à manger mais les faibles isolations thermique et phonique rendent le confort parfois limite.
Note qu’il est aussi possible de dormir dans des auberges de jeunesse, même pour un retraité. Très intéressantes financièrement, il faut parfois réserver très très longtemps à l’avance… Un autre logement possible est les refuges en montagne. Je ne l’ai jamais fait, les trouver ne semble pas trop facile mais je tenterai bien, à l’occasion.
Enfin le moins cher mais aussi le moins pratique je trouve est de partir avec sa tente et tout le bordel. Il en faudra du courage après et avant une journée de moto pour installer / démonter son couchage… Sans parler de la place qu’il faut consacrer à cet équipement dans nos bagages.
C’est vrai qu’en certaines occasion ça fait quand même partie du folklore (24 heures, GP etc). Mais en fait, il y a encore moins cher, c’est de dormir à la belle ! Là le pari météo est total et on dépense pas un rond. Bon le lendemain ça doit être un peu dur quand même…
La police
En plus de 160 Mkm je ne les ai vu principalement qu’à trois endroits : sur l’autoroute, sur nationale et en ville.
En agglomération
même dans un lieu dit au fin fond des Gorges du Tarn (un pote s’y est fait choper devant moi ). La seule protection c’est de rouler cool. C’est bon pour notre permis, pour notre santé et celle des autres (enfants et nuisances sonores).
Sur nationale
ils ne sont généralement pas là où ça virole mais on peut avoir des surprises. Et ils ne regardent pas forcément que la vitesse, mais aussi les lignes blanches et autre conduite dangereuse. Il est fréquent que des voitures nous préviennent. Cool !
Sur autoroute
ils ont parfois envie d’essayer leur toute nouvelle Subaru donc ils peuvent être partout. Souvent sur des aires de repos, prêts à bondir, mais aussi sur la dernière portion avant un péage (la cueillette est plus simple). Gaffe aux voitures (surtout les breaks) qui sont sur la bande d’arrêt d’urgence ou près d’un pont : ça pue le piège à plein nez. On les voit aussi parfois derrière le plot vert géant qu’on trouve aux voies de sortie.
Ils ne sont pas souvent sur les routes à motards, sauf les weekends en plein été, lorsque beaucoup d’optimistes cartonnent, ou bien lors d’opérations coup de point. Une opération coup de point, c’est quoi ? Hé bien un gros déploiement où les seuls qui seront arrêtés sont les motards et où la moindre infraction sera sanctionnée. Ca dure une journée ou deux, ne sert qu’à faire peur, à se dire que si on s’est fait prendre c’est uniquement par la faute à pas de bol, ça nous fait mépriser les flics à qui il est demandé un comportement de lobotomisé et non de faire preuve de discernement.
Pour résumer, si tu roules surtout dans des petites routes, cool en ville, et que t’évites les coins trop fréquentés par les motos le weekend, ton permis a une bonne espérance de vie. Reste à éviter les radars auto et avoir un peu de bol quand même pour ne pas se faire choper dans un piège à cons tendu par des mecs desservant leur profession en s’évertuant à faire du chiffre rapidement et gratuitement.
L’europe
Quand on roule, pas d’hésitation à passer chez nos voisins. Lors du tour d’Europe on a pu se rendre compte à quel point les mentalités et la conduite étaient similaires quelle que soit le pays. A part le langage on ne se sent vraiment pas dépaysé, donc pour profiter de nouveaux panoramas il ne faut pas se géner. Les frontières sont vraiment virtuelles, l’essence est parfois un poil moins cher, la bouffe parfois aussi et toujours digeste (normalement).
L’esprit motard existe aussi à l’étranger, salut et entraide sont là. On trouve des routes qui tournicotent dans tous les endroits montagneux, le plus souvent bien revétu et parfois blindé de motos, preuve que les plaisirs motards ne s’arrêtent pas à notre frontière. La France est extrèmement bien dotée en routes qui vont bien mais il n’y a pas de raison de s’y cloisonner.
Le GPS
J’ai cédé aux sirènes de la technologie en acquérant un Tomtom Rider. Je l’ai doté de toutes les cartes d’Europe afin qu’on ne se perde pas lorsqu’on s’y est baladé. En fait, là où il est le plus utile, que dis-je, indispensable, c’est en ville. Qui n’a jamais perdu une demi-heure à chercher la direction de la petite route qui va bien ?
Trouver une adresse, un hotel ou autre dans une agglomération devient aussi un jeu d’enfant. Et perdu dans la pampa, savoir où trouver une station service (même si les données ne sont pas fables à 100%) est aussi une aide précieuse.
Mais un GPS a plusieurs défaut en moto.
– Déjà il faut réussir à trouver un moyen où l’installer, ce qui, selon les motos, peut ne pas être une mince affaire.
– Ensuite l’absence de son, à moins de tolérer la présence permanente d’une oreillette dans son casque. Il faut donc le consulter en roulant, ce qui n’est pas toujours évident.
– Il y a aussi le fait de ne plus savoir où l’on est sur une carte si on se contente de suivre ses instructions (mais ça ne tient qu’à nous).
– Rajoutons la difficulté et le temps nécessaire à la création d’un road book. Vérifier qu’il nous fait passer par les routes que l’on souhaite, qu’il ne nous fait pas passer par le centre ville d’un point de passage que l’on aurait pu contourner, etc.
– Le vol dont il faut se méfier en permanence en enlevant le GPS quasiment à chaque arrêt.
– L’ignorance motocycliste de la chose, qui tendra a nous faire passer prioritairement par les grands axes (beurk) que par les routes qui vont bien.
Au final lors du tour d’Europe Ben a rapidement pris le commandement et la trajet s’est déroulé avec bien moins d’encombre qu’au départ où l’on suivait bêtement les instructions du GPS. La carte a de beaux jours devant elle, reste que le GPS est un sacré complément, surtout en ville où lorsqu’on cherche une adresse.
L’autoroute
Malheur ! Tu ne peux pas profiter des belles routes qui vont bien ? Ou alors il n’y a rien d’intéressant dans le coin donc tu gazes rapidos vers elles ? Commence donc par te protéger les oreilles, plus on va vite plus les remous du vent sont bruyants. Les bouchons d’oreille te permettront encore d’entendre parfaitement le bruit de ta machine et des autres. Ce sont surtout les sons sourds qui diminuent. Ainsi que le risque de se choper des accouphènes.
En cas d’embouteillage, s’il va jusqu’au péage tu peux te rapprocher de l’endroit où les files se séparent et en choisir une (toutes ne peuvent pas être prises si 3 files de voitures arrivent sur 6 postes de péage). Certains zappent les files et s’insèrent juste avant le péage. Ceux là sont des cons. Fais le parallèle avec une mamie en deuch’ qui prends l’autoroute lors du retour des 24 heures du Mans moto.
Elle arrive à une station d’essence blindée de motards, les zappent et se met devant la pompe (sa 2CV n’est pas un diesel), qu’est ce qui se passe ? Ben ouais, elle se fait lyncher la mamie ! Et sa caisse se fait cramer ! Donc pourquoi les resquilleurs en deux roues ne mériteraient-ils pas le même traîtement ?
Si faire la queue est quelque chose qui nous est impossible (faut se faire soigner alors), on peut éventuellement remonter la file, se préparer (gants, ticket et moyen de paiement) et attendre gentiment qu’un automobiliste bonne poire nous laisse passer pour un passage éclair, on se rééquipera après la barrière pour le faire attendre le moins possible.
Ca ne reste pas très civil mais bon. Certains motards empruntent aussi la voie des camions, c’est plus rapide car chacun équivaut à trois caisses en longueur. Je n’ai pas essayé.
Pas de bol, tu te fais surprendre par la pluie et il n’y a pas d’air de repos aux alentours ? Soi tu te poses sous le premier pont venu pour te changer, soi tu traces. Si c’est un petit orage tu sècheras vite en roulant, en une cinquantaine de bornes. Si tu es déjà trempé te mettre l’équipement sera la garantie de rester dans ton jus jusqu’à la fin du voyage (ou jusqu’à ce que tu l’enlèves).
N’oublie pas de bouger un peu sur la selle si elle est ferme afin de retarder le mal au fion. En soulevant alternativement les fesses de façon régulière on arrive à aligner les bornes sans trop de gène.
Pour économiser un peu les gommards et par sécurité on peut les mettre à la pression constructeur voir un peu au dessus. Genre 2,5 bars devant et 3 derrière (sur une moto lourde ou rapide). Ils se déforment à haute vitesse et les surgonfler diminue cette tendance. Cela diminue un poil leur surface de contact au sol et donc la consommation ainsi que la surface qui s’usera (mais vaut-il mieux une petite usure sur une grande surface ou une usure double sur une surface deux fois plus petite ? ).